Benjamin Péret est né le 4 juillet
1899 à Rezé (Loire-Atlantique). Contraint de s’engager en 1917 dans les
cuirassiers, il part dans les Balkans et est rapatrié en 1919 en Lorraine. En
1920, il arrive à Paris pour vivre dans la littérature ; il rencontre les
animateurs de la revue Littérature,
Breton, Aragon, Éluard. Lors du « procès Barrès » organisé par le
groupe de Littérature, Péret incarne
le soldat inconnu qui vient témoigner — en allemand — contre Barrès ; il
exprime alors son hostilité à l’armée et à l’Église et affirme son engagement
révolutionnaire : il restera jusqu’à la fin fidèle à ces positions.
Comme d’autres surréalistes, il adhère au Parti communiste, mais il en sort
plus vite que d’autres. Il part au Brésil avec la cantatrice Elsie Houston, son
épouse, et il y est incarcéré, avant d’être expulsé en 1931 à cause de ses
activités politiques.
Il organise en 1935 une exposition surréaliste aux Canaries avec Breton. Il se
trouve ensuite en Espagne au moment du putsch militaire de Franco, délégué en
Catalogne du Parti ouvrier internationaliste. Il combat dans la division
Durruti. Après un retour en France, il est à nouveau en Espagne mais le
P.O.U.M. est devenu stalinien et il renonce à y militer. Mobilisé en 1939, il
est emprisonné pour « activités subversives » par l’occupant. Libéré,
il gagne Marseille mais ne peut obtenir un visa pour les États-Unis ; il
se réfugie au Mexique où il y vit jusqu’en 1948 avec Remédios Varo, peintre,
qu’il épousera. De retour à Paris, il échoue avec Breton à reconstituer le
groupe surréaliste d’avant-guerre.
Il vit difficilement et, victime d’une thrombose de l’aorte, il meurt à
l’hôpital Boucicaut le 18 septembre 1959.
Bibliographie :
Le Passager du transatlantique,
illustré par Arp, 1921
Au 125 du boulevard Saint-Germain,
illustré par Max Ernst, 1923
Il était une boulangère, 1925
152 Proverbes mis au goût du jour, en
collaboration avec Paul Éluard, 1925
Dormir, dormir dans les pierres,
illustré par Tanguy, 1927
Le Grand Jeu, 1928
De derrière les fagots, 1934
Je sublime, illustré par Max Ernst,
1936
Je ne mange pas de ce pain-là, 1936
Au paradis des fantômes, 1938
Les Malheurs d’un dollar, 1942
La parole est à Péret, 1943
Le Déshonneur des poètes, 1945
Dernier malheur dernière chance, 1945
Main forte, illustré par Brauner,
1946
Un point c'est tout, 1946
Feu central, illustré par Tanguy,
1947
La brebis galante, illustré par Max
Ernst, 1949
Air mexicain, illustré par Tamayo,
1952
Mort aux vaches et au champ d’honneur,
1953
Les rouilles encagées, 1954
Le Livre de Chilam Balam de Chumayel,
1955
Anthologie de l’amour sublime, 1956
Le Gigot, sa vie, son œuvre, 1957
Histoire naturelle, 1958
Anthologie des mythes, légendes et contes
populaires d’Amérique, 1960
Œuvres complètes :
Tome I et II : Poésie, Éric Losfeld
Tome III : Contes , Éric Losfeld
Tome IV : Contes et œuvres en
collaboration, José Corti. [ Œuvres en collaboration : 152 proverbes mis au goût du jour (avec
Paul Éluard) ; Comme il fait beau
(avec André Breton et Robert Desnos) ; L'Enfant
planète (avec Robert Desnos) ; Calendrier
tour du monde des inventions tolérables (avec André Breton)]
Tome V : Écrits politiques, José
Corti
Tome VI : Écrits ethnographiques, sur
l'Art et le Cinéma, José Corti
Tome VII : Index général , José Corti
Contribution de Tristan Hordé
sur
le site de José Corti