Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les
derniers ouvrages reçus par Poezibao.
Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les
présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains
points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors
précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
1/Jérôme Mauche, le placard en flammes,
Le bleu du ciel
2/Werner Hamacher, Anataxe. Virgule.
Balance, Eric Pesty Editeur
3/Jean-Marie Gleize, sorties,
Questions théoriques
4/Olivier Apert, Baudelaire, infolio
5/William Shakespeare, Sonnets,
Editions de l’Atlantique
6/Cahiers Jean Tardieu, 40 poètes pour
Tardieu, Calliopées
7/Jean Pérol, œuvres complètes, Poésie 1,
éditions de la Différence
8/Eric Sénécal, Chant de la pierre
tombale, Editions d’Aldébaran
9/Jérôme Lafargue, L’Effacement des
potences, Wigwam
10/Nurbertu Paganelli, Canta a i sari,
chants aux crêtes, A fior di Carta
11/Gilles de Obaldia, L’Herbe haute,
Maison de Poésie
12/Albert Strickler, Au-dessus du
brouillard, Editions des Vanneaux
13/Guy Benoît, la Salle du bout, mai
hors saison
14/Cahiers André Laude, n° 1
Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Jérôme Mauche
le placard en flammes
Le Bleu du ciel, 2008
15 €− sur le site Place des Libraires
« Mais s’agit-il vraiment du hasard, de décalcomanie, de question à choix multiple, de sociabilités qui nous entourent et imbriquent ces histoires et des bribes dans une langue déréglée, emplie aussi de lourds vestiges bourgeois et mobiliers ? En émergent comme un leitmotiv progressif, certains énoncés programmatiques, proches et variants, de ceux que Paul Gauguin avait sculptés pour sa Maison du Jouir à Atuona aux Iles Marquises : « Soyez mystérieuses » et « Soyez amoureuses et vous serez heureuses ». Sous ce vocable néo-primitiviste (les panneaux de 1903 sont conservés au Musée d’Orsay à Paris), les flammes ici de ce placard s’efforcent de faire flamber un certain âge d’or, celui notamment de la parole. Encore qu’entre auto-poésie-fiction, naïveté voluptueuse et post-surréalisme ambiant, l’automatisme sera exercé et vécu, non comme une expérience de libération, mais de servitude au contraire plus nécessaire. « (Dos du livre)
Werner Hamacher
Anataxe. Virgule. Balance.
Notes pour W de Jean Daive
Traduit de l’allemand par Michèle Cohen-Halimi
Eric Pesty éditeur, 2009
17 €
« Première étude d’importance consacrée à Jean Daive,
ce livre détermine précisément les coordonnées : la chambre d’écoute d’où
le texte de Jean Daive, et son livre W
en particulier, pourront être entendus et reçus.
Un entretien de Jean Daive et Michèle Cohen-Halimi vient sous la forme d’un
supplément, mettre en perspective certaines des hypothèses de lecture
développées dans ce livre.
Au catalogue d’Éric Pesty, cette traduction constitue le troisième volet d’une trilogie
qui comprendrait les entretiens qu’Anne-Marie Albiach a donnés à Jean Daive (Anne-Marie Albiach l’exact réel, 2006)
et le livre de notes de Claude Royet-Journoud (La poésie entière est préposition, 2007). Cette trilogie forme le
socle de la logique éditoriale de la maison d’édition. » (dos du livre)
Jean-Marie Gleize
sorties
questions théoriques, coll. Forbidden Beach, 2009
20 €
« Jean-Marie Gleize s’interroge sur la poésie d’aujourd’hui, ses motifs, les questions qui la sous-tendent et les problèmes qu’elle soulève. Sorties rassemble une cinquantaine d’articles et textes réflexifs développant cette tentative de délimitation à partir des pratiques d’écriture, de Rimbaud, Francis Ponge, Denis Roche, Anne-Marie Albiach, Claude Royet-Journoud… Jean-Marie Gleize dresse une cartographie à partir de laquelle il détermine des voies empruntables, des orientations dont il s’attache à préciser la signification, le poids possible dans le devenir de la poésie et ses enjeux. » (Prière d’insérer)
Oliver Apert
Baudelaire
être un grand homme et un saint pour soi-même
infolio éditions, collection illico, 2009.
« Ces pages sont à la fois une initiation à l’œuvre de Baudelaire et une lecture neuve de sa pensée. Baudelaire dandy, Baudelaire critique d’art, Baudelaire politique : l’artiste invente la Modernité sous le règne exigeant de l’imagination. Il est capturé ici dans son temps, avec ses amis (Asselineau, Nadar, Champfleury, Courbet, Manet…), les femmes qu’il a aimées et méprisées (Jeanne Duval, La Présidente), les maîtres qu’il a admirés (Delacroix, Wagner, Flaubert). Cette traversée se fonde sur la singulière alliance des contraires qui marque la vie de Baudelaire du sceau du paradoxe, entre sublime et dégradation, foi et blasphème, démon de la perversité et provocation ironique. » (Dos du livre)
William Shakespeare
Sonnets
Traduction nouvelle de Claude Mourthé
Editions de l’Atlantique, coll. Hermès, 2009
25 €
Pour le théâtre et à la radio, Claude Mourthé a traduit plusieurs pièces de Shakespeare, dont Hamlet et Macbeth. Pour TF1 il a réalisé une série Le Monde est un théâtre, au titre éminemment shakespearien (Comme il vous plaira). Après avoir publié une biographie de Shakespeare dans Folio Biographies, ainsi qu’un recueil de scènes célèbres dans Folio bilingue, il édite sur internet un blog intitulé My Shakespeare où sont relatées ces diverses expériences.
Cahiers Jean Tardieu
40 poètes pour Tardieu
Textes réunis et présentés par Frédérique Martin-Scherrer
Calliopées, 2009
15 €
« Cette livraison est à la fois huitième et première.
Huitième dans la série de Bulletins publiés sous le titre subtil, mais sans
doute peu lisible, T.R.D. (les
consonnes de Tardieu faisant sigle, signe pour Textes, Recherches, Diffusion).
Et première d’une série intitulée Cahiers
qui, publiée aux éditions Calliopées, se poursuivra dans le même esprit.
Ce premier Cahier porte témoignage de
l’actualité poétique de Jean Tardieu. Frédérique Martin-Scherrer a invité les
poètes d’aujourd’hui à faire chacun à sa manière écho à une poésie qui vit et
vibre dans la leur. » (Préface de Serge Gaubert, président de l’Association
Jean Tardieu)
Quelques uns des contributeurs : Marie Claire Bancquart, Gabrielle Althen,
Jacques Ancet, Zéno Bianu, Béatrice Bonhomme, Pierre Chappuis, Pascal Commère,
Heather Dohollau, Philippe Jaccottet, Luis Mizon, Jean-Baptiste Para, Nathalie
Quintane, etc.
Jean Pérol
Œuvres complètes, Poésie 1
1953-1978
Avant-dire de Claude Michel Cluny, préface de Pierre Perrin
Editions de la Différence
Poète, essayiste, romancier, Jean Pérol, né en 1932 s’est retiré en Ardèche après de nombreuses années passées à l’étranger. Son œuvre poétique compte une quinzaine de titres et deux romans publiés à ce jour, Un été mémorable et Le Soleil se couche à Nippori. Ce premier volume comprend tous les recueils de poèmes jusqu’en 1978, Sang et raison d’une présence, Le Cœur de l’olivier, Le Feu du gel, L’Atelier, Le Point vélique, Le Cœur véhément, Ruptures, Maintenant les soleils et Morale provisoire.
Eric Sénécal
chant de la pierre tombale
Les éditions d’Aldébaran, 2009
18 €
« Un imagier d’Eric Sénécal, poèmes et photographies de l’auteur. Né en Normandie en 1964, Eric Sénécal y mène des activités multiples autour de la poésie, écriture, création des éditions Clarisse, cofondateur de la Maison de Poésie de Haute Normandie, lectures publiques, ateliers. » (Prière d’insérer)
Jérôme Lafargue
L’Effacement des potences
Wigwam, 2009
« Les pendus me sont une compagnie. Ils se balancent au
gré des rafales et m’épient le long de ma route. Je m’arrête un instant, touche
leurs pieds froids et gris. Ici, les gibets ont pour noms saules blancs et
peupliers noir. De temps à autre, un noyer commun, un pommier font valoir leurs
droits au festin. »
Incipit du texte de Jérôme Lafargue, 121ème publication de la
collection Wigwam.
Nurbertu Paganelli
Canta à i sarri, chant
aux crêtes
Poèmes en langue corse
Traduction française de Dumenica Colonna
Préface de Ghjacumu Fusina
A Fior di Carta, 2009
10 €
Le site
de Norbert Paganelli
« Neuf lamenti incantatoires composent ce recueil qui s’ouvre sur une évocation des éléments en furie ayant entraîné la naissance de l’île de Corse. »
Gilles de Obaldia
L’herbe haute
Maison de Poésie, 2008
16 €
« Chaque jour il faut reconduire la lumière
aveugle à sa source, la façonner, lui donner
une bouche, un bras, un corps, une rivière…. »
Albert Strickler
Au-dessus du brouillard
Journal du Tourneciel 2008
Editions des Vanneaux, 2009
25 €
Dix ans après Le Cœur Saxifrage, Albert Strickler revient au Journal avec Au-dessus du brouillard, un volume de 648 pages qui couvre au quotidien l’année 2008 et privilégie de nouveau une écriture de ″technique mixte″ où le poème côtoie les impressions de lecture, les emportements et les aphorismes, les méandres de la rêverie » (dos du livre)
Guy Benoit
La Salle du bout
Encres de Chine et photographie de Daniel Pontoreau
mai hors saison
10 €
« Rappeler que Guy Benoit plaçait la revue Mai hors saison qu’il publiait sous les figures tutélaires d’Armand Robin ou de Francis Giauque n’est pas sans importance pour apprécier son écriture, tendue toujours, mesurée et grave, crispée par violence contenue, solitaire contre vents et marées » (extrait d’une note de Christian Arthaud parue dans le Cahier critique de poésie n° 6 en septembre 2003)
Cahier André Laude
n° 1
janvier 2009
Ce premier Cahier André Laude est publié à l’initiative de la nouvelle association Les Amis d’André Laude (renseignements : [email protected]) et fait partie d’un important dispositif destiné à favoriser la diffusion de l’œuvre du poète disparu en 1995 et dont l’œuvre était en train de sombrer dans l’oubli. Il faut rappeler que les Editions de la Différence ont publié en 2008 un fort volume rassemblant l’œuvre poétique et dont Marie-Claire Bancquart a rendu compte dans Poezibao.