Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
Parmi les livres récemment
reçus par Poezibao :
°César Vallejo, Poésie complète,
1919-1937, Flammarion
°Simone Forti, oh, tongue, Al
Dante/Head-Genève
°Richard Wright, Haïku, cet autre monde,
La Table ronde
°Sylvie Gouttebaron, bien je reprends,
L’Act Mem
°Sac à dos, une anthologie de poésie
contemporaine, Le Mot et le reste
°Revue Nioques n° 5
°Louis-François Delisse, Les Lépreux
souriants, Apogée
°Erwann Rougé, Le Pli de l’air,
Apogée
°Jean-François Chevrier, Proust et la
photographie,L’Arachnéen
°Maël Renouard, Yves Bonnefoy, image et
mélancolie, La Dame d’Onze heures
°Revue Dixit, n° 6
°Pol Charles, Les Légendes de Jean-Claude
Pirotte, La Table Rond
°Gilbert Baqué, Fin provisoire, Délit
Editions
°Alain Sancerni, comme
partout ta réverbération, Riveneuve éditions
°Monique Demart, « Contrée
A », La Porte
°François Maubré, La Tonnelle,
éditions Aspect
°Bernard Pignero, Bientôt nous vivrons,
éditions de l’Atlantique.
Lire une présentation détaillée de ces livres en cliquant sur la suite de note
°César Vallejo
Poésie complète, 1919-1937
Traduit de l’espagnol (Pérou) et présenté par Nicole Réda-Euvremer.
Flammarion, 2009
25 €
Né à Santiago de Chuco (Pérou) en 1892, César Vallejo est une figure majeure de la révolution moderne mondiale. Il publie ses deux premiers recueils de poèmes -Les hérauts noirs (1919) et Trilce (1922)- dans son pays natal, avant de venir s’établir en France où il mènera une existence précaire de 1923 à sa mort en avril 1938. Engagé politiquement -il voyage en URSS, s’inscrit au Parti communiste espagnol- il compose dans les dernières années de sa vie le cycle inachevé des Poèmes humains. Soutenu de son vivant par Pablo Neruda, salué très tôt par des auteurs tels que Vicente Huidobro ou Octavio Paz, il est considéré comme un des plus grands poètes sud-américains du xxe siècle. Cette nouvelle traduction en français de sa Poésie complète s’ouvre sur les deux seuls recueils publiés par Vallejo de son vivant. Viennent ensuite les textes rédigés pendant l’exil européen et qui paraîtront à titre posthume : Poèmes en prose et Poèmes humains, auxquels s’ajoute Espagne, éloigne de moi ce calice, la suite qu’il avait composée dans les derniers mois de sa vie, après son séjour aux côtés des républicains espagnols.
°Simone Forti
oh, tongue
éditions al dante/head-genève, 2009
17 €
Ce livre sera présenté à Paris, le mercredi 29 avril, au centre culturel
suisse, à Genève le 30 avril au Mamco! et le mardi 5 mai, à Marseille, au
Montevideo.
Danseuse et chorégraphe américaine de notoriété mondiale,
Simone Forti (née à Florence en 1935) commence sa carrière artistique par la
peinture. Tout en pratiquant l’action painting, elle suit les cours d’interprétation
d’Ann Halprin (1956) et les ateliers de composition de Robert Dunne
(1960-1961). Elle crée ensuite ses propres pièces sous forme de constructions
vivantes. Installée à Los Angeles, Simone Forti y enseigne. Son enseignement a
influencé toute une génération d’improvisateurs actuels qui font souvent
référence à des concepts ou des modèles issus de son travail.
Lorsqu’elle danse et chorégraphie, Simone Forti utilise régulièrement des
évocations parlées –brèves et également improvisées- qui suscitent, relancent,
ponctuent, orientent et thématisent ses improvisations. Ces formes poétiques
élémentaires ont connu ces dernières années un développement autonome, passant
de la spontanéité du langage parlé à l’écriture de textes poétiques, ainsi qu’en
témoigne la publication en 2004 d’Oh,
tongue, par Beyon Baroque Books
°Richard Wright
Haïku
Cet autre monde
Édition bilingue, introduction de Julia Wright
Traduction et postface de Patrick Blanche
La Table ronde, 2009
23 €
Grande figure de la littérature américaine du xxe siècle, Richard Wright
(1908-1960) est notamment l’auteur de Black
Boy, Un enfant du pays, et Les Enfants de l’Oncle Tom. Son œuvre,
puissante et parfois controversée, a pour thème majeur les relations entre les
races.
« L’un des derniers souvenirs que j’ai de mon père, au cours de l’été et
de l’automne qui précédèrent sa mort, est son travail de composition de ces
milliers de haïkus. On ne le voyait jamais sans sa collection de haïkus sous le
bras et je me rappelle qu’il en suspendait des pages et des pages, comme pour
les faire sécher, sur de longues tiges de métal tendues à travers l’étroit
coin-bureau de son minuscule studio parisien privé de lumière, ainsi qu’il le
faisait pour les photographies abstraites qu’il avait l’habitude de composer et
qu’il développait lui-même au début de son exil parisien. » (Julia Wright)
(Dos du livre)
°Sylvie Gouttebaron
bien je reprends
L’Act Mem, 2009
17 €
« Dans le fil de son livre précédent, du corps : un instant/achever la forme pas n’importe/comment non, l’auteur poursuite sa quête, cherche des passages. Reprends sa parole et la trame des jours dans une volonté poétique attentive à ses effets, souvent redoutés, mais accueillis au prisme d’une vigilance prompte à déjouer la trahison des mots pour les choses. Reprends encore. Se risque à arrêter le flux. S’apaise, donne forme au poème qui s’écrit et s’absente. Au lecteur alors d’investir sa présence. Liberté ambiguë de l’œil sur la plage accomplie » (dos du livre.
°Sac à dos
Une anthologie de poésie contemporaine pour lecteurs en herbe
Introduction de Jean Michel Espitalier
Le Mot et le reste, 2009
12 €
Sac à dos est une
invitation au voyage, bagage léger et pratique pour un chemin que l’on espère,
avant même le départ, plus long, sinueux et plein de détours dès lors que
chacun se sent une âme d’aventurier. Les textes choisis se proposent ainsi
comme une prémisse de découverte de la poésie contemporaine. Cette liste
d’auteurs, vous l’aurez donc compris, ne constitue guère un panorama académique
mais a été guidée en premier lieu par un plaisir de lecture.
Textes de Pierre Alferi, Jean-Marie Barnaud, Philippe Beck, Julien Blaine,
Jean-François Bory, Olivier Cadiot, Ivar Ch’vavar, Pascal Commère, Jacques
Demarcq, Jean-Pascal Dubost, Antoine Emaz, Jean-Michel Espitallier, Raymond
Federman, Christophe Fiat, Albane Gellé, Michelle Grangaud, Bernard Heidsieck,
Jacques Jouet, Virginie Lalucq, Ghérasim Luca, Cécile Mainardi, Jérôme Mauche,
Bernard Noël, Valère Novarina, Charles Pennequin, Pascale Petit, Véronique
Pittolo, Nathalie Quintane, Jacques Rebotier, Jacques Roubaud, Valérie Rouzeau,
James Sacré, Anne Savelli, Eugène Savitzkaya, Jacques Sivan, Sébastien Smirou,
Jude Stefan, Christophe Tarkos, Véronique Vassiliou.
°Revue Nioques
#5
Le Mot et le reste
15 €
Au sommaire : Charles Bernstein, Rémi Marie, Ulf Karl Olov Nilsson, Jean-Marie Gleize, Joël Baqué, Clara Elliott, Sabine Tamisier, Guillaume Fayard, Bernard Noël
°Louis-François Delisse
Les Lépreux souriants
Apogée, 2009
12 €
« Les ″récits″ qui composent Les Lépreux souriants ont
été écrits de 1954 à 1961, pour la plupart à Niamey, capitale du Niger.
Cinquante ans séparent donc leur rédaction de leur première publication aux
éditions Apogée. Non seulement ils n’ont rien perdu de la force évocatrice que
Louis-François Delisse leur a imprimée, mais, parce qu’ils sont dès l’origine
des récits élagués à l’extrême, une sorte de journal des seuls moments les plus
intenses, les plus saillants de la vie du poète qui fut cruelle et émerveillée,
ils brillent d’une lumière noire, ils sont porteurs aujourd’hui d’une
effraction presque insoutenable, comme si le temps avait encore aiguisé le
caractère scandaleux et visionnaire de cette poésie où l’érotisme brûlant le
dispute à un angélisme vénéneux, donnant à voir un monde hérissé de signes tout
à la fois divins et terriblement sensuels, opposés à la face de la mort.(Laurent
Albarracin)
Louis-François Delisse est né le 11 juin 1931. Il a longtemps vécu en Afrique,
notamment au Niger où sont nés plusieurs de ses textes (dos du livre)
°Erwann Rougé
Le Pli de l’air
Apogée, 2009
14 €
« Il y a souvent un oiseau qui traverse, plane, vole,
chante ou s’esquive dans les récits et poèmes d’Erwann Rougé. Cette fois, les
vies qu’il nous donne à suivre sont fixées dans le Brésil d’aujourd’hui.
L’oiseau mythique s’appelle l’urubu. Il accompagne d’en haut les petites et
grandes turbulences d’un quotidien que chaque personnage voudrait maîtriser et
définir avec ses mots, ses gestes, ses silences, ses lâchetés, ses égarements…
Il ne se moque pas, il suit simplement Le
Pli de l’air avec aisance, bénéficiant d’une nonchalance, d’une
légère apesanteur et d’une liberté que les autres ne parviennent pas à
acquérir.
Erwann Rougé en né en 1954 à Rennes. Son premier récit, Bruissements d’oubli, a été publié chez Apogée en 2002. Il est
l’auteur de plusieurs recueils de poèmes, notamment Paul, les oiseaux (L’idée bleue, 2005) et Nous, qui n’oublie pas (La Lettre volée, 2005). Le Pli de l’air a été écrit au Brésil,
dans le cadre d’une résidence d’auteur. (dos du livre)
°Jean-François Chevrier
Proust et la photographie • La
résurrection de Venise
avec une lettre inédite de Marcel Proust
L’Arachnéen, 2009
20 €
Note de l’éditeur : Proust
et la photographie paraît pour la première fois en 1982. Son auteur,
Jean-François Chevrier, a vingt-huit ans. Le livre est épuisé en quelques mois
et les éditions de l’Etoile renoncent à le réimprimer. Le livre disparaît
laissant derrière lui une trace fugitive mais précise.
Cette nouvelle édition diffère légèrement de la première. Ont été notamment
supprimées les photographies de Pierre de Fenoyl et d’Holger Trülzsch dont le
lien avec le monde de la Recherche ne
tient plus aujourd’hui.
Contenu de l’ouvrage : deux textes de Jean-François Chevrier, ″Proust et
la photographie″ et ″La Résurrection de Venise (correspondances)″, un brouillon
pour Le Temps retrouvé de Proust, ″à
mettre pour la sensation du passé″, des aquarelles, gravures et daguerréotypes
de Venise de John Ruskin, une lettre inédite de Proust à Illan de Casa Fuerte.
°Maël Renouard
Yves Bonnefoy, Image et mélancolie
Encres d’Isabelle Raviolo
La Dame de Onze Heures, 2009
15 €
Yves Bonnefoy définit magnifiquement la mélancolie en l’écartant de la simple tristesse, en la rapportant à une plénitude équivoque, plénitude du soleil noir, où la lumière, la beauté, en un mot l’image, ont une part essentielle (alors qu’on oublie trop souvent que le soleil noir est un soleil), plénitude du rêve et de la lucidité réunis, comme il le dit encore, d’une formule qui saisit directement une ambiguïté fondamentale du concept ; mais le paradoxe est qu’il la juge aux antipodes de sa propre poétique, parce qu’elle promeut au plus haut point le refus de la présence et qu’ainsi il la tient à l’écart de soi alors même qu’il attire l’attention sur elle comme rarement on l’avait fait » (Maël Renouard, dos du livre)
°revue Dixit
numéro 6, juillet 2008
10 € - site de la
revue
Dixit est à la fois une revue semestrielle de poésie et un collectif. Au sommaire de ce numéro, trois auteurs, Laurent Jarfer, Benjamin Alexandre et Matthieu Marie-Céline.
°Pol Charles
Les Légendes de Jean-Claude Pirotte
La Table Ronde, 2009
14 €
« J'ai consacré un petit livre flâneur et nonchalant aux
légendes (qui sont récits de vie auxquels, comme on sait, peuvent se mêler du
mythe, de la fable, de l'imaginaire) d'un écrivain de livres minces, flâneurs
et nonchalants. Qu'on ne s'y trompe cependant pas. Jean-Claude Pirotte, sous le
masque de la pudeur ou de l'humour, pratique une littérature de confession qui
peut paraître désinvolte, fût-ce pour évoquer ses nostalgies et ses bleus à
l'âme. Il n'en reste pas moins que cette écriture du ressassement s'entête –
pour notre vif plaisir musical, car l'écrivain a très tôt trouvé sa
"petite musique" – à dire qu'elle ne peut pas dire, et l'inverse.
Ainsi le paradoxal est-il la posture privilégiée d'un Pirotte boitillant du
vrai au faux, de la chronique à la fiction, d'une citation l'autre, et tournant
interminablement autour d'un vide qui l'obsède.» (Pol Charles.)
Né en Hainaut, Pol Charles a fait des études, des livres et des enfants
sur le tard et enseigné la linguistique française, la sémiologie et la
philosophie. Il assure des chroniques littéraires dans des revues assez
confidentielles. (dos du livre)
°Gilbert Baqué
fin provisoire
Delit Editions
16 €
Le livre est sous-titré ″anthologie de poèmes passés et à
venir ». Edition établie et présentée par Benoît Legemble, ouverture de
Serge Pey.
Né en 1935 à Toulouse, Gilbert Baqué s’engage dans la vie littéraire à Toulouse
aux côtés de ses amis René Gouzenne et Serge Pey et il rencontre Guillevic,
Franck Venaille ou encore Henry Deluy. Il publiera régulièrement des poèmes
dans Action poétique. Il est aussi musicien de jazz et joue du trombone.
°Alain Sancerni
comme partout ta réverbération
Editions Riveneuve, coll. Arpents, 2009
12 €
« La poésie d’Alain Sancerni est un chemin qu’on est tenté de suivre en courant sur les mots, en se laissant porter par le flot quitte à parfois regarder en arrière et tenter d’apercevoir ce qui aurait pu échapper dans un sentier de travers. Comme partout ta réverbération n’est pas une halte sur ce chemin mais les mots, cette fois, nous demande de ralentir le pas… [...] avec le doute, donc le mystère et le miroir, donc l’éternelle réverbération (François-Pierre Nizery, dos du livre)
°Monique Demart
« Contrée A »
La Porte, 2009
(sur abonnement, 6 numéros, 18 €)
« Les ruches et
les épis
Ont échangé leurs nuits sans le moindre fracas »
°François Maubré
La Tonnelle
Editions Aspect, 2009
9,50 €
François Maubré est né en 1936. Vosgien des bords de la Vologne, il a participé dès ses débuts à l’aventure du Club Yvan Goll de Saint-Dié-des-Vosges, d’abord à la revue Fanal où paraissent quelques-uns de ses poèmes, puis dans les spectacles de poésie. Au hasard des spectacles présentés, un vieux bar, sorti de l’oubli, retrouve vie dans un décor de théâtre… Ainsi, naît « La Tonnelle ». (dos du livre)
°Bernard Pignero
Bientôt nous vivrons
Editions de l’Atlantique, coll. Phoibos, 2009
17 €
Bernard Pignero est né en 1947. Il vit dans le Gard et la Somme. Il est l’auteur de livres de poésie et d’un roman, Les mêmes étoiles, paru chez Gallimard en 1998.