Dans
le même temps où elles publient la traduction d’Ariel de Sylvia Plath par Valérie Rouzeau, les éditions Gallimard
proposent un fort recueil de textes de Ted Hughes, Poèmes 1957-1994, Ted Hughes dont il faut rappeler qu’il fut le
mari de Sylvie Plath. Ces poèmes sont traduits par Valérie Rouzeau et Jacques
Darras.
Alouettes
I
L’alouette a pris de l’altitude
Signal d’alarme
Comme si le globe n’était pas sûr –
Un
thorax armé pour les hauteurs
Semblable à l’Indien des Andes,
Une
tête de lévrier, acérée comme une flèche de chasseur,
Mais
des muscles
de plomb
Pour lutter
Contre
Le centre de la terre
Et
lestée
De plomb
Pour les tempêtes précipitées du souffle.
Comme
une balle
De plomb
Faite pour supplanter
La vie depuis son centre
[...]
III
Je suppose qu’il t’a suffi d’ouvrir le bec, de haleter−
D’inspirer et d’expirer à t’en déchirer les cordes vocales
Ô
Alouette
Tu
chantes en toi-même aussi bien qu’hors de toi
comme une lame océane à broyer les galets
Ô
Alouette
Ô
double chant, inexplicablement −
Joie pure ! Oh lourde peine ! Joie pure ! Oh lourde peine !
Ô
Alouette
Ted
Hughes, Poèmes, 1957-1994, traduit de
l’anglais par Valérie Rouzeau et Jacques Darras, préface de Jacques Darras,
Gallimard, 2009, pp. 156 et 157.
L’ensemble
de poèmes « Alouettes » appartient au recueil Wodwo, qui a été ici entièrement traduit par Valérie Rouzeau.
Bio-bibliographie, extrait 1, extrait 2, recension de Birthday
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