Attention à la langue qui, d’un mot,
fait chose porteuse à nouveau du temps, déborde le mot, alors même que sur lui
elle se sera arrêtée. La relation à établir est rapport à un autre mot, et à
quelqu’un d’autre, et à monde — qui n’est ni autre ni mot. Et pas de relations
sans l’espacement qui plus d’une fois aura semé son lecteur. Mais se
souvient-on du philosophe — réactionnaire, qui, à propos de route à élargir,
voici près de deux siècles, a pu avancer que pour réunir les hommes il ne faut
pas les rapprocher ?
Place
dans la phrase — c’est l’air du vide — au destinataire anticipé. Mais je
n’attendrai pas, pour me prononcer, que celui-ci soit en vue. Pour l’un et
l’autre la place — et par défaut souvent, c’est l’air. De l’air sur laquelle la
phrase sans répondant, plutôt que sur une saturation meurtrière, à l’occasion
peut donner. Et si, de façon plus générale encore, on parle d’air, lieu des
concentrations d’usage qui par endroits ont fini par en faire un déchet — plus
ou moins irrespirable, et totalement parfois, je crois que l’on ne se sera pas
écarté du sujet. Ou bien l’on s’en écarte une fois pour toutes. Homère est
loin. Mais pourquoi, oui, pourquoi alors respirer ?
Contribution de Tristan Hordé