Quand je me deux, de Valérie Rouzeau, vient de sortir aux éditions Le Temps qu’il fait.
Je m’amarrache
(oxymore et pas occis mort mon cinéma)
« Les arbres ne peuvent pas s’enfuir »
Gilles Clément
Pour Camille & Vincent
Pour Ariane
Pour Brigitte
Où sont les vrais édens je vais au cinéma
Voir du Caire la rose pourpre oublier
Que même les plus grands arbres n’ont nulle défense
Alors le faux héros pourra sortir de l’écran
Lâche m’amarre à mon siège m’arrache deux heures
Il y a la salle rouge il y a la salle bleue
Il y a nos yeux rouges il y a nos yeux bleus
Et puis noirs dans le noir
Ou verts ouverts immensément face à la toile
Étrange rose jamais la même jamais une autre
Woody un nom de bois
Qui rime avec Mia
Cecilia pendant la Crise
La Grande Dépression le guignon
Contrairement aux arbres elle marche
Jusqu’à préférer l’illusion
(One two tree four five jusqu’à (h)être).
•
6.
Ci gire le refrain des amants quelle bonne révolution vas prendre
On dirait qu’il a plu ta vie quitte ton ciré arrête ton char plein de canards
et de pingouins
Prends-toi une année rhétorique lunatique panoramistique
Pose bonne distance pied de travers pied de la lettre et courant d’air
Mesure ta chance
Ne retiens rien.
Valérie Rouzeau, Quand je me deux, Le Temps
qu’il fait, 2009 pp. 78 et 86
Valérie
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