Cette
rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus
par Poezibao. Il ne s’agit pas de
fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel
aux informations fournies par les éditeurs.
°Emmanuel Hocquard, Méditations
photographiques sur l’idée simple de nudité, P.O.L.
°Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil,
José Corti
°Philippe Beck, Lyre Dure, Nous
°Claude Adelen, Légendaire,
Flammarion
°Fabienne Raphoz, L’Aile bleue des contes :
l’oiseau, José Corti
°Alexis Pelletier, Encore un petit Mlash,
Ficelle
°Jacques Vandenschrick, Secours qu’appellent
les chiens, Cheyne
°Jean Orizet, Le regard et l’énigme, œuvre
poétique 1958-2008, Le Cherche Midi
°Cécile Sauvage, Écrits d’amour, Cerf
°Jacqueline Persini-Panorias, Quatre fois
vite un chuchotis, Soc & Foc
°Auteurs divers, cinq recueils des éditions Lizard
et les revues
°États provisoires du poème, IX,
Cheyne
°La Revue des revues, n° 42
Fiches détaillées de tous ces livres en
cliquant sur « lire la suite de…. »
•Emmanuel Hocquard
Méditations photographiques sur l’idée
simple de nudité
P.O.L., 2009
12 €
Parce qu’elle est simple, la nudité ne s’explique
pas.
Scolie. la tautologie ne renseigne pas sur le sens [d’une rose]. Elle montre
simplement le langage qui parle de lui-même
(dos du livre)
•Pierre Chappuis
Comme un léger sommeil
José Corti, 2009
12 €
Poezibao a publié un
extrait de ce livre et en donnera la semaine à venir une note de lecture
par Antoine Emaz
« Que soudain, au détour de l’instant, un bruissement de feuilles, un banc
de brouillard qui se déchire, un rien s’empare de nous et, si infime soit le
lien, nous voilà tout à la réalité qui nous environne, régénérés comme on peut
l’être à l’entrée dans le sommeil, affranchis de la chaîne des heures et des
jours, et de nos embarras.
En retour, de notre part, nous le sentons, les mots devraient venir aux lèvres
comme l’eau vient à la bouche à la vue de certains mets. Mots
(sinon point de poème) eux-mêmes ressourcés, jaillissant ou c’est tout comme,
et qui, par le jeu des relations établies entre eux, voudraient en toute
discrétion faire place aux choses elles-mêmes, réveillant en nous – mots et
paysages nous sont mémoire – de secrètes résonances intérieures.
Au centre de ce livre est venu se placer, naturellement, un groupe de poèmes en
prose intitulé L’envers des mots,
autour duquel gravitent, se faisant pendant, deux suites de poèmes brefs. Ainsi
ont trouvé à se rejoindre les deux courants ayant présidé aux recueils
précédents, D’un pas suspendu et À portée de la voix, d’une part et, d’autre
part, Pleine marges et Mon murmure mon souffle, également
publiés à la librairie José Corti. » (P. Chappuis, dos du livre).
•Philippe Beck
Lyre Dure
Éditions Nous, 2009
22 € - avec un CD
« Pourquoi Lyre, emblème du chant qui n'est pas chanson, a-t-elle de la
dureté ? Pourquoi ne pas renoncer au Sec et au Dur d'un "lyrisme
critique" ? Parce que la prose du monde rudoie les formes animées, au
motif des "destructions créatives". Mièvrerie est le nom d'une faute
de rythme par quoi le piètre du monde comme il va revient dans les phrases qui
nous constituent. Dur signifie donc : absolument fidèle au "Contour
quelqu'un", à ses promesses de lignes, à son éthique future. Elle ou Relle
est Ève Future maintenant, mère, pensée, Grâce plutôt que Muse, tendrement et
attention, que trente-deus lyres précisent ou accommodent, comme l'œil avec son
perspicace sensible. » (Dos du livre)
•Claude Adelen
Légendaire
Flammarion, 2009
19,50 €
« Légendaire propose une
traversée de l’œuvre de Claude Adelen, de ses premiers recueils aux plus
récents. On y trouvera notamment reproduction intégrale de ses deux premiers
livres, Bouche à la terre de 1975 et Légendaire de 1977. L’ouvrage propose
ensuite dans le déroulement chronologique un choix de ses autres volumes, du
grand recueil d’Intempéries jusqu’à Soleil en mémoire. Il s’achève sur une
suite inédite.
Gageons que la parution de ce volume mettra en lumière les qualités d’une œuvre
terriblement fondée – et d’une
singulière exigence formelle – que la discrétion de son auteur a maintenu jusqu’à
ce jour dans une pénombre volontaire. (Prière d’insérer)
•Fabienne Raphoz
L’aile bleue des contes : l’oiseau
Une anthologie commentée & illustrée de dessins originaux de Ianna
Andréadis, suivie de L’oiseau-monde, une
omniprésence
José Corti, coll. Merveilleux, n° 41, 2009
25 €
Poezibao a publié cette semaine une note
de lecture de Tristan Hordé à propos de ce livre.
•Alexis Pelletier
Encore un petit Mlash
agrémenté de six gravures de Christine Gendre Bergère
Ficelle, n° 93, Novembre & décembre, 2009
7 €
deux extraits :
« l’écriture de soi n’est-ce pas une
autre forme de l’acné »
« il y a dans la langue quelque
chose qui ricane / et qui se loge ainsi dans le rythme des mots »
•Jacques Vandenschrick
Secours qu’appellent les chiens
Cheyne Éditeur, 2009
15 €
Bêtes tremblantes et perdues
Traversant les faubourgs
Sur des chemins de graviers,
Pendant qu’on chuchote.
Boules de toisons grises,
Comme soudées par une maigre neige.
On voudrait alors qu’une jeune fille
Ne pense plus mourir derrière une vitre…
Jacques Vandenschrick est né en 1943 à Bruxelles. Depuis son premier livre, Vers l’élégie obscure, 1986 (épuisé), il a publié à Cheyne toute son œuvre poétique.
Prix triennal de poésie de la Communauté française de Belgique en 1998 pour Avec l’écarté (Cheyne, 1995).
•Jean Orizet
Le Regard et l’énigme
Œuvre poétique 1958-2008
coll. Amor Fati, Le Cherche-Midi, 2009
28 €
« Chez Orizet, le sentiment du mystère se mêle à un sentiment panique de
l'univers dont il inventorie les merveilles à travers la nature comme parmi les
créations de l'homme, car s'unissent songe et réalité, monde de genèse et monde
industriel, époques diverses, mots anciens et modernes, s'opèrent des
métamorphoses comme si la vie et ses amples mouvements se déroulaient sous nos
yeux. » (Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, Albin Michel, 1988)
L'auteur est né à Saint-Henry, entre Marseille et l'Estaque. Il a reçu une
éducation cosmopolite et voyagé dans le monde entier, mais il est aussi l'homme
de plusieurs terroirs, la Provence, la Bourgogne, l'Île-de-France : le voyage,
proche ou lointain, est pour lui une mesure d'hygiène, une ouverture à l'inconnu.
Ses poèmes sont le carnet d'un itinérant comblé, mais qui sait aussi voir nos
misères, des famines aux prises d'otages, de la guerre au terrorisme. Pour lui,
le rôle du poète est de témoigner, ici et maintenant.
Membre de l'académie Mallarmé et de l'Académie européenne de poésie, Jean
Orizet a reçu les prix Marie Noël, Charles Vildrac, de la Société des gens de
lettres, Max Jacob, Apollinaire, ainsi que le Grand Prix des poètes de la SACEM
et le Grand Prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son
œuvre. Il vit et travaille à Paris. Ses poèmes sont traduits dans plus de vingt
langues. Il est président d'honneur du PEN Club français. (Dos du livre)
•Cécile Sauvage
Écrits d’amour
Édition établie, présentée et annotée par Béatrice Marchal
Cerf
20 €
« Que l'on dise : Jean et Cécile se sont aimés. Leur vie d'amour a été
divine et tremblante d'extase comme une fleur ouverte où baigne une pluie du
ciel. Le livre de leur amour est défaillant de tendresse, les pages en sont des
matins mouillés de pleurs ou de soleil, des jours de vie grise et de maisons
grises mais aussi des jours de campagne délicieuse [...] tout y est prière et
adoration. »
Cécile Sauvage (1883-1927), consacrée poète de la maternité avec son recueil
« L'Âme en bourgeon », dédié à son fils Olivier Messiaen, vécut,
aussi une fulgurante passion avec Jean de Gourmont, chroniqueur au Mercure de
France. Elle en a consigné le brûlant souvenir dans une expression étonnamment
forte où l'érotisme s'allie au mysticisme. Par la révélation tardive et
mouvementée de ces « Écrits d'amour » se trouve ainsi renouvelée
l'image de Cécile Sauvage, amante et poète de sa passion. (Dos du livre)
« Le livre Écrits d’Amour est le
fruit d’une longue recherche, visant à rétablir Cécile Sauvage dans sa vérité
de poète. Elle a été rendue possible grâce à l’aide d’Yvonne Loriod, la veuve d’Olivier
Messiaen et qui a donné accès à des documents restés absolument secrets et qui
bouleversaient l’image plutôt falote de Cécile Sauvage. Ces textes reviennent
de loin et constituent un document littéraire de premier ordre. » (extrait
d’une lettre de Béatrice Marchal)
•Jacqueline Persini-Panorias
Quatre fois vite un chuchotis
Illustrations de Célia Chauffery
Soc & Foc, 2009
12 €
Un recueil destiné aux jeunes lecteurs. Sur le thème de la pluie, du vent et de
la neige.
« Connais-tu le principe de la boule
de neige qui en roulant, grossit, grossit ? Voilà qu’aux mots de la pluie,
du vent, de la neige elle a prêté sa manière d’être… »
•Éditions Lizard
°Joseph Hannibal, J’irai en enfer et
au paradis, 4 €
°Aurore Val, Du sang pour les bêtes,
4 €
°Guillaume Flageul, Poèmes écrits avec
les dents, 4 €
°Patrick le Saux, Poésies de jeunesse,
4 €
°Aurore Val, Virgina, 4 €
Le collectif associatif French Lizard Attitude vient de créer une collection de
poésie. Leur site.
et les revues
•États
provisoires du poème
IX
« Détruire, construire, reconstruire. «
20,50 €
A l’occasion des Langagières,
manifestation autour de la langue et de ses usages, créée à la Comédie de Reims
puis reprise au Théâtre National Populaire-Villeurbanne, commande a été passée
aux poètes invités d’un texte où chacun exprime les enjeux qu’il assigne à son
travail, à la faveur d’un thème suggéré. Avec des textes de Marie-Claire Bancquart, Jean-Marie Barnaud,
Yves Bonnefoy, Michel Butor, William Cliff, Alain Jouffroy, Jean-Pierre
Jourdain, Charles Juliet, Jacques Roubaud, Jean-Pierre Siméon, Zoé Valdés,
Kenneth White.
•La Revue des revues
n° 42
15, 50 €
Au sommaire de ce numéro des études sur Jean Cayrol et Écrire, André Bloc, créateur de revues, Commerce et la NRF, L’Irrégulomadaire, T.I.G.R.E. et un texte d’Yves Boudier « Les revues. Mes revues ?
Je ne les compte plus… », etc.