Cette
rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus
par Poezibao. Il ne s’agit pas de
fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel
aux informations fournies par les éditeurs.
°Alain Frontier, n’être pas
(poèmes logiques), Les éditions de la maison chauffante
°Adrian Oktenberg, Bosnie Élégie, éditions
Isabelle Sauvage
°Stéphanie Chaillou, un léger défaut d’articulation,
éditions Isabelle Sauvage
°Dominique Sorrente, Pays sous les
continents, MLD
°Stéphane Cremer, Le Banc, Éditions Isabelle
Sauvage
°Phùng Quán, Sur le chemin du vrai,
tomes 1 et 2, L’Harmattan
°Jacques Tornay, Gains de causes, L’Arrière-Pays
°Nicolas Gille, Presque pas, La Porte
°Daniel Berghezan, Bains, Éditions Alzieu
et les revues
°Autre Sud, septembre 2009, n° 46
°Résonance Générale, automne 2009, n°
3
°Borborygmes, décembre 2009, n° 16
Notices détaillées de chacun de ces
livres en cliquant sur « lire la suite de…. »
•Alain Frontier
n’être pas (poèmes logiques)
accompagné de 28 portraits du poète sur son tabouret par Marie-Hélène
Dhénin
Les Éditions de la Maison chauffante, 2009 – sur
le site de l’éditeur
20 €
« L’auteur de ce livre est assis sur son tabouret. Il attend. Il n’est pas
très sûr d’exister. Prend seulement conscience de cette évidence, purement
grammaticale : toute phrase négative inclut nécessairement l’affirmation
qu’elle a pour fonction d’écarter. Il semble que la photographe, mieux que le
poète qui lui sert de modèle, parvient à véritablement voir le paysage. La
confrontation de ces deux postures, celle de l’écrivain et celle de la photographe,
génère le livre, où deux discours se poursuivent en toute indépendance et
s’entrelacent sans se confondre. » (Alain Frontier, dos du livre)
•Adrian Oktenberg
Bosnie Élégie
Traduit de l’américain par Séverine Weiss
Préface de François Maspéro
Éditions Isabelle Sauvage, 2009
17 €
« Ce jour-là à Srebrenica
l’aube a été d’un noir de jais »
« chaque ligne, chaque phrase [fait] revivre avec une précision, une
violence brûlantes et insoutenables telles que je croyais que plus jamais les mots,
réputés si usés pourtant, n’en auraient le pouvoir » « Je ne
connaissais pas Adrian Oktenberg avant de lire son Élégie [...] mais j’ai appris en lisant sa biographie qu’elle avait
écrit un Swimming with Dolphins que j’espère
bien lire un jour. Et je me dis que ce n’est pas un hasard si quelqu’un qui a
fait – ou imaginé de faire – l’une des plus belles choses dont on puisse rêver
sur cette planète entre ciel, terre et mer, nager avec les dauphins, a aussi
écrit cette terrible Élégie sur la
cruauté de l’espèce humaine. Car, me semble-t-il, seul un être humain qui garde
au fond de son cœur la foi en la beauté première de la vie peut être capable de
dire la hideur de ceux qui portent la mort avec eux comme une seconde nature et
la distribuent si généreusement à leurs semblables » (deux extraits de la
préface de François Maspéro).
Adrian Oktenberg est née en 1947. Bosnie Élégie
est le premier de ses livres traduits en français.
•Stéphanie Chaillou
Un léger défaut d’articulation
récit
coll. présent (im)parfait
Éditions Isabelle Sauvage, 2009
15 €
« Un léger défaut d’élocution
relève officiellement d’un procédé d’écriture emprunté : ″Je ne suis pas Édouard
Levé″ est la première phrase du livre. Ce qui fait progresser le récit est un
principe de liste qui, bien que juxtaposant des affirmations hétérogènes dans
un ordre apparemment aléatoire, parvient, chez Édouard Levé comme chez
Stéphanie Chaillou, à dresser un portrait [...] Cependant, à l’Autoportrait d’un homme, mort, reconnu,
Stéphanie Chaillou, femme, vivante, inconnue répond avec ″un léger défaut d’articulation″,
et s’interroge sur la difficulté à se dire, à s’énoncer… à s’articuler avec les
autres, avec le monde. Car il est surtout question ici de genre, de sexe, de
reconnaissance sociale, d’être vivant ou d’être mort, de désir déterminant »
(extrait du prière d’insérer)
•Dominique Sorrente
Pays sous les continents
Un itinéraire poétique, 1978-2008
Préface de Jean-Marie Berthier
MLD, 2009
25 €
« M es cahiers ont des galeries
souterraines du nord au sud, d’est en ouest. Sous le soleil filtrant chante
leur refrain en spirale qu’on réapprend à chaque fois »
« Trente années de la vie d’un homme ouvertes aux mains qui tournent les
pages du livre, comme si elles retournaient une terre pour en quérir le suc
profond – avec autant de respect que de soif et de faim – voilà qui offre au
lecteur ce long frisson que seul peut accompagner, mais avec retenue, le bruit
de la mer et des vagues. Vagues de la mer et vagues de la vie. Il y a dans tout
effort d’anthologie personnelle, dans ce retour, parfois bouleversant, aux
frémissements d’une existence vouée à la recherche du sens profond et caché des
choses, une part d’évidente nostalgie. Et c’est aussi d’une grande et belle
nostalgie ″sous les continents″ que les poèmes tirent leur substance intime, s’en
parent sans la moindre esquive et se retournent sur eux-mêmes pour offrir au
miroir du temps leur visage mûri d’algues ou de pierres ensoleillées »
(extrait de la préface de Jean-Marie Berthier).
•Stéphane Cremer
le banc
Coll. présent(im)parfait, Éditions Isabelle Sauvage, 2009
13 €
Après Compagnies, après les Prolégomènes à toute poésie, ce nouveau recueil
où Stéphane Crémer ″laisse sa parole tout à fait libre de signifier ses désirs″
(Yves Bonnefoy, préface à Compagnies),
il ne ″construit ses volières que pour y pratiquer par le fond, dans l’invisible,
une ouverture par laquelle les mots s’échappent et, dans un jour par-dessous le
jour, volent librement, virevoltent avec toutes sortes de cris, quitte à
revenir à la nuit dans leurs grandes phrases compactes″ (ibidem)
•Phùng Quán,
Sur le chemin du vrai
&
Ami, je veux t’inviter chez moi
Un poète se raconte, tomes 1 et 2
Textes choisis, traduits du viêtnamien et annotés par Frédéric Pham
L’Harmattan, 2009
22,50 et 19,50 €
« ″Sois toute ta vie quelqu’un de vrai″. C’est pour avoir si bien
intériorisé cette recommandation de sa mère que le jeune Phùng Quán – petit gardien
de buffles entré dans la Résistance à l’âge de treize ans, devenu à 22 ans
écrivain célèbre – a été chassé de l’armée, exclu de l’Union des Écrivains et
frappé d’une interdiction de publication qui a duré trente ans.
Ces deux recueils proposent une série de récits autobiographiques appartenant à
toutes les époques de la vie du poète mort en 1995.
•Jacques Tornay
Gains de Causes
L’Arrière-Pays, 2009
10,50 €
« Nous sommes décidés à lire les
nouvelles du soleil
à la manière d’un journal, à tourner ses rayons un à un,
puis chercher un coin tranquille où méditer en vertu de l’ombre
entendre ce flux du dedans
se réjouir de son abondance
très loin en avant du regard
dans un parfum de fruit sauvage auquel il ne faut rien ajouter. »
•Nicolas Gille
presque pas
La Porte, 2009
(Abonnement 6 numéros, 18 €, Yves Perrine, 215 rue Moïse Bodhuin, 02000 Laon.
« Vieux gestes chargés de mémoire
parmi les champs épiérrés d’une
enfance-poème rocailleuse
accordée toute avec ce creuse-
ment de brume où l’étendu ne
s’émeut plus d’être dérisoire »
•Daniel Berghezan
Bains
Préface de Chantal Dupuy-Dunier
Éditions Alzieu, 2009
12 €
« Si la balnéothérapie est devenue très à la mode, il semble que la
balnéopoésie soit restée jusqu’à ce jour confidentielle, tout au moins dans nos
pays où la pratique du hammam et autres ablutions n’est pas ancrée comme en
Orient au sein d’une longue tradition culturelle. Daniel Berghezan s’est emparé
d’un sujet original pour l’explorer comme un scaphandrier le ferait des fonds
océaniques » (extrait de la préface de Chantal Dupuy-Dunier).
revues
•Autre
Sud
septembre 2009 – n° 46
Claude Vigée
16 €
Au sommaire de ce numéro, un ensemble sur Claude Vigée avec des inédits, un
entretien avec Anne Mounic, de courts essais d’André Ughetto, Yvon Le Men,
Jacques Darras et Jacques Lovichi. Et aussi au fil des différents espaces de la
revue, des textes notamment de Jean-Claude Villain, Philippe Leuckx, Antonella
Anedda
« Beaucoup de choses, dans le monde
où nous vivons, sont haïssables. La poésie est une façon d’affirmer que nous ne
voulons pas être de bons esclaves, que nous refusons de nous livrer
gratuitement aux mains rapaces, aux cœurs de roc des héritiers de Caïn »
(Claude Vigée, dos de la revue).
•Résonance
Générale
Cahiers pour la poétique
n° 3 – Automne 2009
L’Atelier du Grand Tétras
15 €
Au sommaire de ce numéro, des textes notamment de James Sacré, Serge Martin,
Ménaché, Philippe Païni.
•Borborygmes
décembre 2009 – n° 16
4 €
Au sommaire de ce numéro, des textes notamment de Derek Munn, Thomas Vinau,
Patrick Aveline, Laurent Echégut