(séquence 251)
ainsi
repartir de rien
presque rien
la nuit l’été le ciel nu
remettre en marche
relancé par Hugo par Mallarmé par leur rencontre pas
vraiment inventée mais inventée quand même par leurs
conversations
une empreinte
n’importe quand n’importe comment
juillet 1892
Anatole, le petit marin
cette satanée dynamo là-haut
si on pouvait y croire
(séquence 252)
1er décembre
3431e jour
la nuit finira si
Dieu le veut &
moi aussi 1peu
(séquence 254)
encore Mathieu
Bénézet encore
j’emporte L’Aphonie de Hegel à Florence
il est bon que la poésie voyage
que des rimes dont
on se souvienne puissent s’attacher à un lieu
Abandon
le mot abandon il faut bien commencer
tout le monde finit entre
les mailles du filet
barque étincelle île lilas lueur sensibilité
un vers un seul vers où tienne l’univers
le vieil Hegel n’a plus qu’à se taire
à répéter inlassablement
que la parole est le lieu où se résout le monde
moi je marche des heures entières dans les rues de Florence
je bois des capuccinos à ta santé
à la santé de nos enfants
Rien n’est bouleversant comme l’enfance
en dehors de nous
comme la fin qi approche qui ne cesse d’approcher.
Bernard Chambaz, Eté, chants I à V, Flammarion, 2005, pp. 142 à 144.
Bernard Chambaz dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait 1, extrait 2, extrait 3, le compte rendu d’une lecture, extrait 4, fiche de lecture de Eté (Flammarion 2005), extrait 5 (Eté), extrait 6, au lundi des Poètes, mai 07 extrait 7, ext. 8, notes sur la poésie, Eté II (par F. Trocmé), ext. 9, ext. 10, Eté II(par M. Gosztola)