Je brûle les plis du songe
réel
tout sera là
formes défuntes
(ma sauvagerie
domptée)
la vie hasardée encore
rebelle à l’amnistie
d’un rêve
têtu
qui vrille
•
Autant de peine
à parler
à (me)
taire
le masque appelle le masque
aliène sous
un calque
littéral
l’épreuve
immatérielle
l’épaulement
fugitif
•
Le bandeau d’Orphée
dans les mains
d’Eurydice
•
Noms (si) lourds
comme
les neiges semées
devant l’enfance
l’embuscade morcelaire
des fragments
de nuit
(il n’y a rien à voir)
Je réfléchis l’obscurité
sous le
décombre
•
la preuve
opposable
à l’abîme
(la nuit / le jour / en vis-à-vis
toute viduité rompue)
comble l’écart
comprime
la plaie
diurne
Yves Boudier, Consolatio, postface de Martin Rueff, Argol, 2102, pp. 15 à 19.
Lire la note de lecture de Pierre Drogi
Yves Boudier dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait 1, communication séminaire Pierre Drogi sur la lecture de la poésie, ext. 2, Consolatio (par Pierre Drogi)
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