Vega, plaine fertile, vega, le marché, revenez sur le certain sublime Pascal,
si vous ne le mettez pas au-dessus infiniment de tous les autres Français, il
ne faut pas prononcer son nom, sa religion plus haute, plus sainte, plus forte,
plus touchante, et s’il vous reste dans la vue l’ombre d’un seul jésuite, ne
parlez jamais de Pascal, je ne vous permets pas, si vous ne portez pas sur
vous, sous la chemise, brûlant votre poitrine, le Mémorial, il faut le laisser
aux autres et ne pas revenir sur aucune pensée, aucune ligne, aucun signe,
aucun symbole, je ne comprends pas ce manque de chaleur, vous n’aimez pas,
comment pouvez-vous, cette distance de Port-Royal, tout est sublime, tout
dépasse la petite intelligence du petit dévot, celui qui lisait à genoux les
Entretiens de François de Sales, M. Olier je crois, et s’il faut en lire un à
genoux, c’est l’infiniment grand Pascal, n’arrive pas, ou chaque lecture trouve
sa pierre sur la chemise, son scrupule, vous n’aimez pas Montaigne, ni
Descartes ni la contre-Réforme ni la peinture, pourquoi dire des bêtises quand
on est si précoce et si au-dessus des plus intelligents, ou pour la religion un
peu de bêtise conviendrait, ou c’est simplement à cause de la santé mauvaise,
et le rapprochement des lettres de direction à Mlle de Roannez avec le
directeur insupportable russe ou ukrainien, le P. Nicolas.
épisodes précédents : 1
(avec présentation du feuilleton), 2,
3, 4,
5
prochain épisode lundi 10 septembre 2012
Poezibao rappelle que les éditions Les
Petits Matins ont publié il y a quelques mois 478
Jours naturels (16,25€) et en 2010 un premier ensemble extrait des
cahiers de Bernard Collin, Vingt-deux
lignes cahier 100 (12€)
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