La compagnie des oiseaux (suite)
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tandis que sur le chemin
crapahutent des vaches-
du-bon-dieu
pluralité ? triste
d’autres êtres plus stabilisés
plus stables non évanescents
poussières de peupliers marquées
faconde féconde faucon vorace
se glissent aux cheveux aux habits à la laine
sibylles effacées
Aristote seul
est resté
c’est moins cela
que la tenture des larmes
serviette de
crin à vendre
(une seule)
au
feu
sur la traverse de feutre
ajouter ce prénom :
vous qui
empêchez même
d’avoir le temps de
vous
répondre ,
ô pourvoyeurs des barbaries de
demain ,
vous devriez crever de honte .
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renard pour celui qui le regarde
qui voudra croire encore
à
“ cœur de chat
dépôt de corde ” ?
cela s’opacifie
étonnement
d’une
disposition
fragile
le fil de la méthode dévidé
les deux
cyclistes en tandem
bleuis au bord de l’étang
: ce n’est pas le
renard (seul) qui donne signification
mais le nœud entre dehors et
dedans , et la racine .
la jointure
/ renard et celui pour qui
on le regarde
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Dépôt
de la parole ,
des sentiments profanes s’attrapent aux
promeneurs .
quotidien corporé de mots /
qui déchargent /
la lourdeur
l’opacité
des
paupières
de la langue et du
cœur
conscience
ouvre-toi […]
Han !
ouvrir d’un coup ,
dit l’ogre .
roulis d’eau doux
imperceptibles qui devient cru
qui devient fade ? qui devient
fou –
branches
crues / luisantes
les feuilles aux dents de verre
c’est “ marcher ” [ce] qui écrit
radis-d’eau-doux par hygiène , par
fatigue secrètement (secrète)
on dirait des troupeaux minuscules
pressés
d’aller jusqu’à la mer
et nous
, pressés de nous dissoudre .
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