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Rédigé par Florence Trocmé le lundi 31 décembre 2012 à 11h03 dans Evènements | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé par Florence Trocmé le lundi 31 décembre 2012 à 11h00 dans Feuilleton | Lien permanent | Commentaires (0)
Rappel : agenda, liens, informations sont désormais publiés ici
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Dernières parutions sur le site :
Notes de lecture
"Monologue"
de Ludovic Degroote, par Jean-Pascal Dubost
"Monologue"
de Ludovic Degroote, par Matthieu Gosztola
"Laisser
Verdure" de François Montmaneix, par Jacques Morin
Feuilleton
Pierre
Drogi, « Animales », 4/12
Pierre
Drogi, « Animales », 5/12
Pierre
Drogi, « Animales », 6/12
Pierre
Drogi, « Animales », 7/12
Pierre
Drogi, « Animales », 8/12
Pierre
Drogi, « Animales », 9/12
Carte blanche
«
La poésie et la prose d’Yves di Manno : une disparition bougée », par Matthieu
Gosztola
« Anthologie permanente »
François
Montmaneix
Mathieu
Brosseau
Marcel
Migozzi
Bio-bibliographie
Mathieu
Brosseau
Livres reçus par Poezibao
[Poezibao
a reçu] du dimanche 30 décembre 2012
On peut aussi consulter les notes personnelles publiées dans le Flotoir
Rédigé par Florence Trocmé le lundi 31 décembre 2012 à 10h56 dans Poezibao Hebdo | Lien permanent | Commentaires (0)
Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages
reçus par Poezibao.
•Georges Séféris, Six Nuits sur l’Acropole, traduction du
grec et présentation Gilles Ortlieb, le Bruit du Temps, 2013, 22€, en
savoir plus
•Adonis, Le livre II (al-kitâb), Hier Le lieu Aujourd’hui, traduit de l’arabe
et préfacé par Houria Abdelouahed, Seuil, 2012, 28€, en savoir plus
•René Ghil, les Dates et les Œuvres, Symbolisme et poésie scientifique, texte
établi, présenté et annoté par Jean-Pierre Bobillot, Ellug, Université
Stendhal, Grenoble, 2012, 28€
•Guy Goffette, La Mémoire du cœur, chroniques littéraires 1987-2012, Les Cahiers
de la NRF, Gallimard, 2012, 22,50€
•Yoann Thommerel, Trafic, Les Petits Matins, 2013, 12€
•Thomas Pesle, Voyons Ivoir, Éditions fissile,
2012, 20€
•Collectif, La Poésie en prose au XXème siècle, Les Entretiens de la fondation
des Treilles, Les Cahiers de la NRF, Gallimard, 2012, 24,90€
→Une importante édition d’œuvres de Patrick
Laupin :
•Œuvres poétiques, tome 1, La rumeur
libre éditions, 2012, 22€
•Œuvres poétiques, tome 2, La rumeur
libre éditions, 2012, 22€
•L’esprit du Livre, Le Crime de
Poésie et la Folie utile dans l’œuvre de Mallarmé, La rumeur libre
éditions, 2012, 24€
•Chronique d’une journée moyenne, Petit
Traité des barbaries banales, La rumeur libre éditions, 2012, 18€
en savoir
plus sur cette édition
•Marcel Migozzi, N’Insistons pas, 413ème Encres
Vives, décembre 2012, 6,10€
•Emmanuelle Favier, Le Point au soleil, Rhubarbe, 2012, 10€
•Guénane, Dans la gorge du diable, Apogée, 2013, 17€
•Alain Ferry, Rhapsodie pour un librique défunt, Apogée, 2012, 22€
•Yves Buin, Mémoire de Lazló, Apogée, 2013, 15€
•Christine von Acker, Vero Vandegh, La Concordance du temps, Éditions Esperluète,
2012, 14€
•Françoise Lison-Leroy, Pascaline
Wollast, Les bouloches, Éditions Esperluète,
2012, 14€
•Jean-Baptiste Pedini, Passant l’été, Prix de la vocation 2012,
éditions Cheyne, 2012, 16€
•Gilles Plazy, Ariane lance les dés, La Sirène Etoilée, 7€
•Colette Thévenet, Marie M…, ombre parmi les ombres, Éditions Musimot, 2012, 14€
•Mandin, Inutile, Lanore, 2012, 15€
•Christiane Prioult, Causeries insolites, le Chasseur
Abstrait éditions, 2012, 18€
•Emeric de Monteynard, Ce qui, la nuit, L’Arbre à paroles,
2012, 12€
•Jacques Estager, Deux Silhouettes, Cité des fleurs,
Lanskine, 2012, 10€
•Nathalie Michel, Souffle continue, Lanskine, 2012, 12€
Revues
•If,
n° 36
•Europe,
janvier-février 2012, n° 1005-1006, « Claude Lévi-Strauss », 20€
•Thauma,
Revue de philosophie et de poésie, « La Patience », n° 10, 20€
•Décharge
n° 156, 6€
Rédigé par Florence Trocmé le dimanche 30 décembre 2012 à 12h44 dans Poezibao a reçu | Lien permanent | Commentaires (0)
biscorne /
pour une purge bien faite
- la sottise à coup
de
carpes
ouvrant tellement de portes qu’elles en restèrent ouvertes
bâillantes bées ? et d’un pas très vaillant rempoter la
parole
(en lieu sûr)
(au secret)
“ CE-I, BABA ? ”
pas si sottes d’interrompre leur
chasse quand la chasse passe
pour le plus grand élan
tuer la bête
y regarder de près ,
un
geai dans la boulaie
comme une eau , elle
enchevêtrissure - tissure
d’anneaux
- tous les hérons
sur le bord bond
filamenteux de lait gris
remontent le cœur péniblement -
la Seine qui blesse
♦
excepté que ça bouge excepté que tout
bouge. le temps brouillé les gens
aussi. (mille écolières empoisonnées parce qu’elles sont filles)
la pluie l’incertitude le cri
la bonté sans retour
folie du livre , plus encore
que du récit ? / et que le poème cherche à rompre
et ça revient à la parole
(représentations modifiées ?)
à la girafe aveugle (borgne) / à qui le
ciel fait son nid .
en prieres de seulle pensee
/
sans remuement de langues,
ne de leures /
pour l’auguste reverence du
lieu, qui estoit en parfaicte rondeur elevé
tu as dédié un sourire
- fleur de la
conscience -
à ton prochain - inconnu.
FINIS.
Les citations sont tirées d’Alector, histoire fabuleuse, Traduicte en
François d’un fragment divers, trouvé non entier, mais entrerompu, & sans
forme de principe, de Barthélémy Aneau, Lyon : P. Fradin, 1560, et de Vendredi,
“ Cum mortuis in lingua mortua ”, d’Emil Botta, Bucarest, 1971.
à suivre, par une autre série de trois parutions, le lundi 31 décembre 2012
Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 28 décembre 2012 à 09h24 dans Feuilleton | Lien permanent | Commentaires (0)
tout
laisser tout déposer pèleriner dans la pomme vide .
sous le fourreau mûri de la terre
la sottise à coup de chaussures de chasseurs
tire son pli
son pas d’épingle
“ Hi hi hi c’est moi
- Qui
toi ?
- C’est
justement ce que je m’demande ”
Au théâtre ce soir sur le vieux poste
gris qui grésille
courte et douce
tous les petits
renards
des vignes
--------------
c’est le feu qui décide l’âpre alcool
de la conscience apprivoisé
état sans mots sous-jacent qui ne soit pas d’hypnose
(ni réduit à l’animal au sens contemporain de
bête indistincte)
“ l’anglais,
Monsieur, me fatigue veuillez passer à
l’espagnol ” (Voulez-vous ?) (s’il vous plaît)
chacun, Charon dans sa barque au bord, le regard traversé
un pic épeichette sur la tête
dans une odeur sucrée
de soupe
enfin
alors c’est
toi
le sanglier ?
avec
tes
éclaircissements de coq -
face froide lucide
coulée sur la glace
ton jour entier avec ses dentelures
ses écaillures le moindre détail de ses
pierres l’élargissement de la plaque ventrale et
solaire
le jour entier entre les mains
gabare allongée dans la brume filant d’un moteur
sans escrime ni hoquet
tes cris d’orfraie, dans l’oseraie
saisie de froid
♦
suite le vendredi 28 décembre 2012
épisode 1 ,
2,
3,
4,
5, 6,
7
Rédigé par Florence Trocmé le mercredi 26 décembre 2012 à 11h00 dans Feuilleton | Lien permanent | Commentaires (0)
(chapitre 2)
qui portes-tu fantôme, ta peine ? une
fois l’audace au lièvre, c’est une âme débondée
qui fait place au mur
Léger /
bouscarle de Cetti ? qui connaît chaque nom ? qui a compté les
feuilles ? / tout déposer dans
le creux d’un visage c’est “ une échelle… vite, une échelle ! ”
(de fougères et de feuilles)
--------------
j’opposerai deux ronrons
animal-amical et bavardure
humaine
/ tournée et retournée petite boule de ronron pleine
épurement de bestiole dans les
filets de la confiance
/ pattes griffues
pattes non
molles Ulysse sur son rat fait ô de toutes parts .
l’ivresse publique : le bout de cette affaire
léger (yeux droits exorbités et
colorés de brun)
il se nomme muscles
gras de terre luisante
fraîchement tranchée et retournée .
nous tickets d’airain trouverons racine à sa parole
- la lui extorquerons et - (c’est juste deux morceaux
entre côte et côte)
même terre tourbe de ronron(s)
degrés équilibrés
de l’arrogance
“ on va vous rétablir la
communication ”
cela revient à raconter finalement à
parcourir des
fils d’araigne
♦
qui n’a pas de valeur rien n’importe et ce serait cela qui tient cela qui vaut
réconfort écho mais sans lumière
brûler ici s’intercale comme un jour entier : Hassen et Hassana, Jérémie,
Mehdi, Sabine, Carole, Catherine…
-
Bouchra - Selma
-
cerclés dans les roseaux caché dans les feuilles - à attendre
l’accès de la violence aveugle dans la poussière douce et sourde
“ je le savais par le sentiment ”
/ “ par le sentiment ”
trouver à qui ils parlent à qui parler ?
quand on l’attrapera à même la poussière et
leur fendra la peau (trouer la lune, fendre sa face), droiture s’il se peut
face à l’île aux chevaux parmi les papillons dressés (tiens-toi droit !)
par le sentiment, pas par l’idée, non
par la faute le forfait des haruspices
pour faire nouvelle serrure voir à
travers
bonne mesure
incertaine fortune
et à rance (et maigre) pitance
chière lie
♦
suite le mercredi 26 décembre 2012
épisodes 1 ,
2,
3,
4,
5, 6,
Rédigé par Florence Trocmé le lundi 24 décembre 2012 à 09h54 dans Feuilleton | Lien permanent | Commentaires (0)
« La poésie et la prose d’Yves di Manno :
une disparition bougée »,
à l’occasion de la parution de terre sienne aux éditions Isabelle
Sauvage
(collection présent (im)parfait, 2012, 69 pages, 14 €).
Terre
sienne devait être à l’origine un livre d’artiste composé de
deux volumes, contenant des peintures de Mathias Perez et des poèmes d’Yves di Manno. Seul paraît aujourd’hui le poème.
Mais celui-ci n’a pas trahi son lien de parenté avec la
peinture. Avec le tableau. Car il est tableau lui-même. Il devait être contenu
par le tableau, et se tenir à sa suite ? Il le contient au point qu’il
n’est plus besoin pour le tableau d’apparaître.
La page est toile, comme est toile tout ce qui se tient à
portée de mains, quand il s’agit pour l’être de faire vivre autrement, d’une
manière moins implacable, les désordres qui l’habitent. Chaman improvisé. Et
dans ce désordre de « couleurs / Lavées, délavées » (Champs),
il s’agit pour lui, sans qu’il le sache autrement que par instinct ou intuition, d’inscrire
son identité. Et ainsi de la conserver. Prétendument la conserver. C’est pour
cette raison que le sang se mélange comme naturellement aux couleurs. Et
puisque la page est toile, alors il est logique que dans le poème qui est
matière picturale, dans le poème qui se tient « hors du langage » (terre
sienne est en ce sens « un-livre-hors »), les « vers
[soient] comme du sang » (terre sienne). Yves di Manno écrit dans Discipline : « Le bruit du
verre qu’elle brise, du flacon qu’elle renverse, les couleurs qu’elle mélange à
même le carrelage, étalant la peinture devant la porte, barbouillant à grands
traits sans savoir qui l’épie : par le judas : prend note de ses
gestes, enregistre ses cris, s’exténuant à démêler les formes des animaux
qu’elle dessine à demi nue dans le couloir de la clinique, les deux mains
écorchées, enveloppée d’un drap, rampant sur le dallage maculé de son
sang. ». Et il ajoute dans terre sienne : « [L]e
pinceau fouille / (mais d’une autre // manière) cette plaie d’une / autre
matière ». [...]
Pour faciliter la lecture de cet article et permettre de l'envoyer vers une tablette, une liseuse ou de l'imprimer, Poezibao propose de le télécharger :
et en pdf : Téléchargement : "La poésie et la prose d'Yves di Manno, une disparition bougée", par Matthieu Gosztola
Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 21 décembre 2012 à 11h22 dans Cartes Blanches | Lien permanent | Commentaires (0)
Hassana
et l’ouvrier d’Yport
I
“ taisible
et de cœur sans
bouche ”
mitan des eaux brunes / de différentes saveurs pauvre bête
on souhaite ignorer (jusqu’au bout) le nom de la plante, souhaite ignorer
jusqu’au nom de la plante pauvre bête “ la tanaisie porte d’autres soleils
- vulgaire parmi les sureaux
yèbles ”
différentes sortes d’eau (crasseuses ?) - ont porté il a
perdu la tête qui fleurit comme au printemps buisson "mille-pertuis"
aux trente portes
mais elle, jaune à la périphérie brune
du cœur “ aromatique ” dit le guide… et sucrée. avis. comme un second
soleil
anaphore ombre ombelle alchémille : légitimes à travers toutes les flaques
pépites
de lumière sculpturale (dissimulant la face éruptive des arbres ?)
“ le discours humain ne tient pas / il fait. ” que fîtes-vous ?
ronron et “ renommer l’oiseau au nom perdu "pour voir". ”
ce ne sera, le cygneau patauge et pédale basculé, toujours pas lui sur
l’Ilissos ! la corde trop tendue (cardiaque)
/ casse épinglant sur le carton quatre sortes des libellules (car même les
radis cette fois fendus ont des fanes !)
flotte encore flot indécise verdâtre si elle monte ou descend si les rides par
masses veulent monter ou descendre.
incertaine bosse blanche exaltée sur le brun et le noir
arrachement de fruit sec de conscience lassée bestiole de chat tournée entre
les mains : ronron (efficace effective) : “ ce dont je suis
gros ” les ombres des lapins les syllabes criantes
car l’abstrait délivre des images.
ajoute une couleur qui n’existe pas apporte et si tu peux chiffrées obstinées
petites paroles en cage meuglement de taureau sur un leurre. eau verte fendue
par les hors-bord(s) inutiles
je lis la basse
chiffrée sous le platane
tu parcours sous la forme mûrie du platane, les circulaires des lapins ils
laissent le temps errer l’habitude l’ornière ce qui nous vient. venu brouter.
- à quoi à qui les remplirez-vous ? cru comme une sculpture de
l’esprit (^) dose d’acétone ou de benzine double dos bleu saisi comme une
marque comme une empreinte comme un visage ? déplié accoudé à la mâchoire
de l’été crampé dans la constellation
de canicule
le blouson clos
en laisse.
la crispation atténue la colophane bleue plaquée sur l’entrée de la bouche. - appliquée sur les
lèvres fumées fermées (bière et taons) ces fourmis soupèsent seulement le
silence la pulsation que rien ne justifie qu’on laisse errer au ciel.
♦
c’est la saint martin une pie… un geste nous y lisons visage - feu et justesse
(juste après) d’une voix qui passe. on s’installe dans le cœur brouillé de
l’eau panaches de tanaisies prunelles noires cette fois toiles de rosée
(captives) brouillé sur l’eau sans relâche en terrain presque vague pommiers de
pommes rousses
légers et mobiles la mésange tête en bas comme ce qui échappe échappe échappe ,
dans le caddie quatre dont un qui louche mes enfants, et la phalène à Yport
palpite sortie du bassin pour pieds , mise à sécher sur le mur auprès du bac à
sable
suite le lundi 24 décembre
2012
épisode 1 , 2, 3, 4, 5
Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 21 décembre 2012 à 09h49 dans Feuilleton | Lien permanent | Commentaires (0)
Marcel Migozzi
publie Derniers Témoins aux éditions
Tarabuste et N’insistons pas chez
Encres Vives.
corriger le poème croire
en pleine chair verbale avoir
trouvé le dernier mot
quelques heures plus tard dépouillement
et os
sur os
salle de jeux glaciale
salle de bal éteinte
enfermé seul
dans la salle des mots déminéralisés
○
corriger épierrer
brouillons broussailles
notes crottes
jeter brûler pour être
du parti de la cendre
d’un corps de mots
sans illusion
mais à l’essai
jusqu’à la flamme nouvelle
dans la forgerie du poème
○
dans la maigreur des jours on voit
l’autre réel
alors la poésie
change de sexe
ce réel
embrasé
dans la gueule des mots
langue brûlée
avec le dernier e muet
de cendre
Marcel Migozzi, Derniers Témoins,
Tarabuste, 2012, pp. 24 à 26.
Marcel Migozzi dans Poezibao :
Bio-bibliographie,
Vers les fermes, ça fume encore (parution),
extrait
1, un article de M. Monte, ext.
2, Cité aux entrailles sans fruits (par F. Trocmé), ext. 2, ext.
3
Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 21 décembre 2012 à 09h30 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (0)