Donc, tout le monde reconnaît les qualités de l’excellent aggiornamento effectué par Danièle Robert dans sa traduction de l’Enfer de Dante. Cette « mise à jour » apparaît, sans contradiction, comme un retour aux sources, à la portée initiale de l’oeuvre, à son mouvement andante. Bonne nouvelle ! La Divine Comédie, ainsi que l’on sait, procède par médiations, une suite ascendante de médiations, dont Béatrice sera l’ultime (Béatrice médiatrice vers le vide, la béance, l’espace). Dans la langue qui opère ce transport, on reconnaît la puissance de la musique. La force de la musique ? La musique a une force de franchissement.
Claude Minière
Dante,
Divine Comédie, Enfer,
traduit de l'italien par Danièle Robert,
Actes Sud, 2016,
544 p., 25€
sur le site de l'éditeur
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