Français, encore un effort pour être vraiment critiques ! La bien-pensance continue, la misère continue. Le poème se doit d’être critique, de faire la part du « travail du négatif ». On observera que Hölderlin disant « c’est en poète que l’homme habite ce monde » exprime son désir (et son existence) contre, en rupture et contraste d’avec le comportement des bons serviteurs de l’humain, « riches en mérites ». Il y a un « mais » (aber), une réserve, une contradiction ou, au moins, une juxtaposition.
« En mérites », vraiment ? C’est à voir. Et voici ce qu’en dit encore Hölderlin, avec Dichterberuf : « Zu lang ist alles Göttliche dienstbar schon/ Und alle Himmelskräfte verscherzt, verbraucht,/ Die Gütiger, zur Lust danklos ein / Schlauer Geschlecht und zu kennen wähnt es… » Que Geneviève Bianquis traduisait ainsi :
« Depuis trop longtemps le divin est ravalé à tous les usages,
une race ingrate et rusée gaspille et use à plaisir
les forces bienfaisantes du ciel et s’imagine connaître… »
Une race qui se sert et ne sait pas remercier.
Les « disputaisons » sont une bonne chose, elles permettent d’expliciter ; elles permettent de mettre un peu au jour, ce que chacun fait « dans son coin ».
Claude Minière
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