Claude Minière a proposé à Poezibao ce poème qu'il voit comme "une sorte de chant de Noël"
Une dégelée de paroles
Aux heures qui sont telles des ampoules de sable noir
Les paroles violentes retintent
Elles nous sonnent les cloches
Elles accusent des pires maux
Des voix appeaux
Qui viennent de tous côtés
Versent l’une l’autre
Tombent et montent d’arc-en-ciel en arc-en-ciel,
Un fouillis
Elles volent dans les stations
Grimpent à l’échelle, sur les portées
A coups de flutes et cors
De cornemuses, de percussions
Elles chantent en canon
Dans l’urgence des répétitions
En oraison
Ainsi nous traversons la nuit
Puis je vois le jour
Claude Minière
Illustration (choix de la rédaction) : Albert Robida, 1894, "le dégel des paroles".